Dans l'Antre du Klan de la Marmotte

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Avec une bonne bouille, des jolies promesses empaquetées dans des sourires et un peu d’argent, on peut monter une femme, mais pas une équipe de BloodBowl. Et comme en plus Nabe ne disposait d’aucun de ces arguments, il se mit donc en quête d’un nouveau sponsor. Sur les bons conseils d’Isidore, il alla taper aux portes des laboratoires apothicaireutiques Gros Squig & Ko.

Nabe avait besoin de sous et d’un effectif robuste. Ce qui tombait bien car GSK avait besoin de notoriété depuis le scandale du Viabra.

Ce médicament était un « potentialisateur masculin » qui avait la fâcheuse tendance de faire pousser la barbe de la femme que vous aviez mis dans votre lit la veille. De prime abord, le problème semblait marginal pour la population cible, mais l’apparition de barbe nécessitait l’augmentation des doses pour obtenir l’effet désiré. Ce qui augmentait par voie de conséquence la pilosité du partenaire. Un véritable cercle vicelard. Et quand vinrent les premiers décès par suffocation le scandale ne put être évité…

Dos au mur, GSK décida alors d’investir massivement dans la seule solution médiatique qui permet de faire oublier aux masses de victimes leurs femmes mal rasées : le Blood Bowl.

Ni une ni deux, un accord fut trouvé. Nabe devenait le coach officiel du Clan de la Marmotte, une team de nordiques composés des derniers survivants d’essais cliniques plus ou moins réussis de GSK. En effet, a leur arrivée en ville, ces derniers avaient préféré servir de cobayes plutôt que de devenir chippendales, seule profession envisageable dans notre société pour les jeunes hommes moustachus, musculeux et chatoyants, dotés d’un certains sens du spectacle et qui aiment se promener en slip. Joignant l’utile à l’agréable, le Clan a débarqué sur les terrains.

Matérialisation des délires psychotiques du Clan, la Marmotte fut à l’origine d’un nouveau pictogramme sur les boites d’anti dépresseurs : « ne pas consommer devant un film d’horreur ». Depuis, les chercheurs de GSK cherchent à se débarrasser de la sâle bête, et un terrain de BloodBowl leur offre une solution à moindre frais.

Sigismund Freunde était un penseur dans son clan. C’est à lui que revenait la lourde tache d’évaluer le cours de la peau de castor. Capable de lire les chiffres sans remuer des doigts, il fut accusé de sorcellerie et chassé par les siens. A son arrivée chez GSK, il devint un des pionniers de la Sigismothérapie, le traitement de la folie par des chocs répétés et violent. Depuis il œuvre pour faire reconnaître et étendre les indications de la Sigismothérapie, notamment en faisant recruter ceux là même qui l’ont bannis dans le passé. Science et mesquinerie ont toujours fait bon ménage.

Chasseurs du Klan avant le crash des cours de la peau de Castor, Ketil, Olaf, Balder et Ulric n’étaient sans doute pas prêt à réussir leur reconversion en tant qu’outil de production pour satisfaire la demande. Selon les dires du manager qui les produisait au célébre YMC d’Altdorf (Yetis Moustachus et Coquins)*, « on dirait pas, mais en fait ils sont très pudiques ». Littéralement dos au mur, les chasseurs sautèrent sur la bouée que leur tendait GSK. Car si on leur demande toujours de se déshabiller de temps en temps, au moins, ils n’ont plus à récupérer leur paye dans leur pagne…